La Sainte Famille. Qu’est-ce qu’une famille? Une famille c’est d’abord un mariage, puis, par le biais de la génération, un groupe de personnes unies par des liens spécifiques.
Or le mot « mariage » n’existe pas dans la base linguistique originale de notre civilisation qu’on appelle l’indo-européen. Le mariage est pourtant, au sens moderne, une institution fondamentale de TOUTES civilisations. C’est que, semble-t-il, l’institution du mariage n’est pas monolithique. Découlant du rapport entre un homme et une femme, cette institution laisse, dans le vocabulaire des institutions indo-européennnes, deux traces distinctes et complémentaires: celle qui se rapporte au mouvement, du côté de l’homme, et celle qui se rapporte à la situation ou à l’état, du côté de la femme.
Commençons par l’homme. Le mouvement consiste en ce que l’homme est perçu, dans un premier temps, comme recevant son épouse du père de celle-ci, puis, comme la conduisant ensuite dans sa propre maison. Il s’agit en fait d’un double mouvement, attesté partout en indo-européen et bien représenté par les termes du vocabulaire latin: nuptium dare (le père « donne en mariage ») et uxorem ducere (l’époux « conduit son épouse »).
Du côté de la femme, s’il y a mouvement, c’est celui de culminer dans la « situation » de mariage: pour elle, il s’agit de ire in matrimonium. Il faut observer que les acceptions coutumières de la famille « matrimoniale », habituellement rattachée au concept général de « mariage », ont évolué à partir de la définition de la situation ou, plus précisément, de la « fonction » de l’épouse, qui consiste à être la « mater » familias. La réalité matrimoniale appartient donc en propre à la femme et est reliée directement à la fin ultime du mariage: la fécondité et la génération.
Donc, le père donne en mariage (nuptium dare), l’époux conduit son épouse (uxorem ducere) dans sa maison, et la femme qui va en mariage (ire in matrimonium) incarne la réalité matrimoniale. Ces simples considérations nous invitent à éviter toutes les formes de symétrisation que nous avons tendance à produire et à appliquer à n’importe quel couple de relations. Il faudrait même envisager que la non-symétrie est une loi, une loi de l’être et de la vie.
Ainsi, il ne faut pas maintenir la symétrie père/mère dans la génération puisque le père ici ne désigne pas essentiellement le père « physique ». En fait, on peut faire remonter le pater à une notion impliquant un niveau de relation mystique, qui renforce l’idée d’origine et de lignage. Si, dans le monde indo-européen, les générations sont strictement patrilinéaires, c’est d’ailleurs principalement pour des raisons de cet ordre.
Prenons ce bon vieux Jupiter dont le nom provient d’une ancienne invocation à Dyeu pater: « Ciel Père! » Le cousin grec, Zeus, va tout à fait dans le même sens: Zeu pater. On voit bien que le mot français « dieu » tire son origine de ces termes indo-européens. En l’occurrence, on pourrait dire que la notion de père est directement reliée à celle de Dieu, et vice-versa, et donc que pater est relié à l’idée d’origine, établissant une relation de niveau mystique, disions-nous.
Il y a cependant bel et bien un « père » pour les enfants. Ce n’est pas le pater, mais le atta, qui évoque d’abord et avant tout les notions de « père nourricier » ou même de protecteur. Encore une fois, la question du père « physique » est mise en veilleuse…
Tout lecteur le moindrement imbu d’écriture sainte aura déjà aperçu l’inévitable possibilité de rapprochement entre les notions issues du vocabulaire indo-européen et celles que nous retrouvons tout au long de la bible.
Le mariage de Mariam et Ioseph
La Sainte Famille commence donc avec le mariage de Mariam et Ioseph. Comment ce mariage est-il abordé dans les évangiles? Si on comprend l’importance de la distinction entre l’homme et la femme, de même que la loi de non-symétrie, on peut dire qu’il est présenté comme il se doit, c’est-à-dire selon deux voies également distinctes: l’annonce à Mariam relatée par Luc (1, 26-36) et l’annonce à Ioseph racontée par Matthieu (1, 18-25). À la relecture de ces textes, la correspondance entre les notions relatives au mariage dans le monde indo-européen et le mariage de Mariam et de Ioseph apparaît particulièrement saisissante.
Mariam
«L’ange Gabriel fut envoyé par Dieu dans une ville de Galilée, du nom de Nazareth, à une vierge fiancée à un homme du nom de Joseph, de la maison de David ; et le nom de la vierge était Marie.»
Fiancée, ou promise. Promise par qui? Par le père qui donne sa fille. Il s’agit du premier mouvement: nuptium dare. Mais qui est pater dans le cas du mariage de Mariam et Ioseph? L’envoi de l’ange par Dieu en révèle non seulement l’importance mais le sens. Isaïe avait annoncé: «Le Seigneur lui-même vous donnera un signe. Voici, la jeune femme est enceinte, elle va enfanter un fils. (Isaïe 7, 14)» Les parents de Mariam sont impliqués dans ce projet, mais Dieu, qui est Père de son peuple, est le Père de Mariam la vierge féconde : c’est lui qui l’a lui-même promise à la tribu de Juda et qui la donne à Ioseph, réalisant ainsi une autre promesse faite à la maison de David: «Ta maison et ta royauté subsisteront à jamais devant moi, ton trône sera affermi à jamais.» (2 Samuel 7, 16)
Les paroles de Gabriel confirment que c’est bien ce Pater qui donne Mariam en mariage à Ioseph. Tout d’abord, «il lui dit : Réjouis-toi, comblée de grâce, le Seigneur est avec toi. À cette parole elle fut toute troublée, et elle se demandait ce que signifiait cette salutation. Et l’ange lui dit : Sois sans crainte, Marie ; car tu as trouvé grâce auprès de Dieu.» La salutation angélique peut se comprendre en d’autres termes: Dieu, le «Ciel-Père», te reconnaît comme sa fille.
L’Ange poursuit : «Voici que tu concevras dans ton sein et enfanteras un fils, et tu l’appelleras du nom de Jésus.» On est en droit de penser qu’en fait, l’ange lui annonce qu’elle est en ce moment même enceinte, comme ce fut le cas pour Saraï, la femme d’Abram: «L’Ange de Yahvé lui dit : Tu es enceinte et tu enfanteras un fils.» (Gn 16, 11a)
Mariam interroge l’ange en conséquence : «Comment cela sera-t-il, puisque je ne connais pas d’homme ?» Elle ne « connaissait » pas d’homme, au sens où il est dit que «l’homme, connut Ève, sa femme (Gn 4, 1)». Ici, connaître est le même terme employé pour désigner l’arbre interdit, l’arbre du « connaître ». La désobéissance de l’Adam pour acquérir la connaissance de Tov et Ra provoque une chute dans l’être, ou plutôt, hors de l’être, de la vie. Une séparation de Dieu pour l’Adam et une séparation de l’homme et de la femme, créant un nouvel enjeu, de désir et de domination: le « sexe » au sens étymologique du terme, qui peut effectivement signifier « séparation ».
Lorsque Mariam dit: «Je ne connais pas d’homme», elle dit en même temps: Je ne suis pas dans la dynamique désir/domination. Je suis vierge. Or, c’est toujours Dieu qui donne l’enfant, même dans le « sexe », et depuis toujours: «L’homme connut Ève, sa femme; elle conçut et enfanta Caïn et elle dit : J’ai acquis un homme de par Yahvé.» (Gn 4, 1) On voit déjà poindre le sens de cette recommandation de Jésus: «N’appelez personne votre Père sur la terre : car vous n’en avez qu’un seul qui est aux cieux. (Mt 23, 9)»
Alors, comment la génération va-t-elle s’accomplir dans le cas de la Vierge? L’ange lui répond : «L’Esprit Saint viendra sur toi, et la puissance du Très-Haut te prendra sous son ombre ; c’est pourquoi l’être saint qui naîtra sera appelé Fils de Dieu.» L’Esprit Saint viendra sur toi, et la puissance du Très-Haut te prendra sous son ombre, tout comme au commencement de la création : «la terre était vide et vague, les ténèbres couvraient l’abîme, un vent de Dieu tournoyait sur les eaux. (Gn 1, 2)» L’Esprit au-dessus de Mariam comme au-dessus des mayim (les eaux)…
«La puissance du Très-Haut te prendra sous son ombre», c’est aussi comme: «La nuée couvrit la Tente du Rendez-vous, et la gloire de Yahvé emplit la Demeure.» (Ex 40, 34) Mariam est la nouvelle Tente du Rendez-vous, le tabernaculum rempli de la présence de Dieu: la shekina. Réjouis-toi, comblée de grâce, le Seigneur est avec toi.
C’est ainsi que Mariam est entrée en « matrimonie » (ire in matrimonium) et que la vierge va enfanter. Dans cet ordre. L’annonce de l’ange ne constitue pas d’abord l’annonce d’une grossesse mais l’établissement d’un mariage, la partie matrimoniale du mariage et la conception, ultérieure, de l’Enfant.
Ioseph
«Marie, sa mère, était fiancée à Joseph : or, avant qu’ils eussent mené vie commune, elle se trouva enceinte par le fait de l’Esprit Saint. Joseph, son mari, qui était un homme juste et ne voulait pas la dénoncer publiquement, résolut de la répudier sans bruit. Alors qu’il avait formé ce dessein, voici que l’Ange du Seigneur lui apparut en songe et lui dit : Joseph, fils de David, ne crains pas de prendre chez toi Marie, ta femme : car ce qui a été engendré en elle vient de l’Esprit Saint ; elle enfantera un fils, et tu l’appelleras du nom de Jésus : car c’est lui qui sauvera son peuple de ses péchés. Or tout ceci advint pour que s’accomplît cet oracle prophétique du Seigneur : Voici que la vierge concevra et enfantera un fils, et on l’appellera du nom d’Emmanuel, ce qui se traduit : < Dieu avec nous >. Une fois réveillé, Joseph fit comme l’Ange du Seigneur lui avait prescrit : il prit chez lui sa femme ; et il ne la connut pas jusqu’au jour où elle enfanta un fils, et il l’appela du nom de Jésus.» (Mt 1, 18-25)
Il n’est pas dit de quelle manière Ioseph apprit ou découvrit que Mariam était enceinte. Mais on sait qu’elle passa les premiers mois de sa grossesse chez Élizabeth: «Marie demeura avec elle environ trois mois, puis elle s’en retourna chez elle.» (Lc 1, 56) L’enfant que porte Mariam est pressenti par l’enfant que porte sa cousine et celle-ci, DÈS lors, comprend que le FRUIT du sein de Mariam implique une génération d’ordre « mystique »:
«Alors elle poussa un grand cri et dit : Bénie es-tu entre les femmes, et béni le fruit de ton sein ! Et comment m’est-il donné que vienne à moi la mère de mon Seigneur ? Car, vois-tu, dès l’instant où ta salutation a frappé mes oreilles, l’enfant a tressailli d’allégresse en mon sein. Oui, bienheureuse celle qui a cru en l’accomplissement de qui lui a été dit de la part du Seigneur !» (Lc 1, 42-45)
À l’instar d’Élizabeth, Ioseph, auquel on peut certainement attribuer la capacité de comprendre les choses au-delà des apparences, devait avoir une profonde intuition de la valeur unique de Mariam et surtout de l’impossibilité pour celle-ci d’être enceinte dans le « sexe » au sens d’une « séparation » qui aurait corrompu le lien matrimonial.
Ioseph était, traduit-on, un homme « juste ». Il était tzedek au sens biblique du terme. Tzedek se rapproche encore plus de « droit » que de « juste », au point que l’on puisse se sentir justifié d’insister sur le fait que Ioseph, tzedeq, était saint. Pour la pensée juive classique, le tzedek est celui qui dépasse sa nature animale et atteint la sainteté, c’est-à-dire la charité parfaite et la contemplation de Dieu. Jésus appelle à cette sainteté et même à la perfection: «Vous donc, vous serez parfaits comme votre Père céleste est parfait.» (Mt 5, 48) Jésus n’avait-il pas déjà contemplé chez son père cet état de tzedek qui pointe vers la perfection du Père?
Quoi qu’il en soit, Ioseph se trouvait dans une situation problématique. Cette situation correspond au questionnement de Mariam : comment cela se fera-t-il? C’est un peu comme si Ioseph devait se demander: comment est-ce possible? Et il cherche une solution droite et juste. Selon le droit, il devait agir. Seule l’apparition de l’ange pouvait lui apporter la solution appropriée: «ne crains pas de prendre chez toi Marie, ta femme : car ce qui a été engendré en elle vient de l’Esprit Saint». L’intervention de l’ange se fait donc dans le contexte du droit et offre une solution droite à l’homme droit. Cependant, il faut souligner avec force que, dans ce contexte de droit précisément, l’ange supporte l’acte fondamental de mariage qui consiste, pour l’homme, à prendre chez lui son épouse (uxorem ducere). L’ange devient donc l’agent du mariage, car Ioseph, homme droit, accomplit le droit : «Une fois réveillé, Joseph fit comme l’Ange du Seigneur lui avait prescrit: il prit chez lui sa femme».
L’Ange
L’ange, donc. Le messager de Dieu, son agent, est celui qui procure les moyens de la consommation de mariage.
D’une part, il agit au nom du Père (nuptium dare) en concrétisant le lien de Mariam à l’égard de Ioseph, fils de David: «L’ange Gabriel fut envoyé par Dieu dans une ville de Galilée, du nom de Nazareth, à une vierge fiancée à un homme du nom de Joseph, de la maison de David.»
Ensuite, il annonce à Mariam l’accomplissement de la partie matrimoniale, la fonction de Mater familias (ire in matrimonium): «Voici que tu concevras dans ton sein et enfanteras un fils.»
Et finalement, en parallèle et complémentairement, il amène Ioseph à accomplir le second mouvement du mariage (uxorem ducere): «Joseph fit comme l’Ange du Seigneur lui avait prescrit : il prit chez lui sa femme.»
Ieshoua
On n’a pas suffisamment relevé l’importance que devait revêtir, aux yeux de Ieshoua lui-même, le mariage de ses parents et les implications qu’il comportait.
Méditer davantage sur cet enjeu se révèlera peut-être fondamental pour le renouvellement que l’Église souhaite par la voix de son pasteur, le successeur de Pierre, Benoît XVI. En effet, les conséquences d’une recentration de la théologie sur la Famille de Ioseph, Mariam et Ieshoua sont potentiellement génératrices de ce renouveau.
«Des Pharisiens s’approchèrent de lui et lui dirent, pour le mettre à l’épreuve : Est-il permis de répudier sa femme pour n’importe quel motif ? Il répondit : N’avez-vous pas lu que le Créateur, dès l’origine, les fit homme et femme, et qu’il a dit : Ainsi donc l’homme quittera son père et sa mère pour s’attacher à sa femme, et les deux ne feront qu’une seule chair ? Ainsi ils ne sont plus deux, mais une seule chair. Eh bien ! ce que Dieu a uni, l’homme ne doit point le séparer.» (Mt 19, 3-6)
Il faudrait, dans l’Église, constater et agir, et réunir à nouveau Ioseph à Mariam avec toute la force que cette mouvance matrimoniale peut représenter, et cela autant dans la liturgie que dans la théologie et la spiritualité. Toute la vie de l’Église devrait en être imprégnée, car c’est à ce moment et à ce moment seulement qu’on pourra véritablement atteindre la plénitude de l’âge du Christ.
Ce que Dieu a uni, l’homme ne doit point le séparer!
Quand je vous lis je cherche toujours à savoir où cela nous mène. Je ne saisi pas tout du premier coup, mais cela ouvre toujours le chemin dans le sens que j’espère, vous voulez nous faire réfléchir. C’est comme ouvrir un coffre au trésor et regarder tout ce qui s’y trouve. Du premier coup on ne voit pas tout, mais l’effet est réelle.
Cela me rappelle un moment dans ma vie où au travail je trouvais les relations hommes femmes difficiles. Le soir dans mes prières, ce qui était le plus efficace pour me replacer intérieurement était de regarder tour à tour deux images que j’avais. Une de Marie et une de Jésus. Je sentais l’unité se refaire en moi.
Aussi dernièrement je me suis acheté une statue de la Ste Famille. J’étais quasiment mal à l’aise de voir Marie et Joseph ensemble. Comme si c’était plus saint de les voir séparé. À vous lire maintenant je suis fière de ma statue et je vais méditer et prier pour l’Église tel que je pense avoir compris dans votre texte. Je suis confiante et rassurée de pouvoir prier la Ste Famille pour le monde.
Merci
Si on regarde le mariage de Marie et Joseph d’un point de vue strictement humain, ce fût un mariage stérile, car selon ce qu’on en sait, il n’a pas été consommé. De plus, toujours du point de vue humain, ce trio n’était pas vraiment une famille. C’était un fille-mère, un enfant « illégitime » et un tuteur.
Joseph fût le tuteur de Jésus. Ma définition (selon wikipédia) préférée de tuteur est : « En histoire, un tuteur est un maître chargé de donner des leçons philosophiques et politiques à un futur prince ».
La « droiture » de Jésus a été soutenue par Joseph. Il est pas mal plus facile d’être père que d’être tuteur, le père a la satisfaction de la chair de sa chair alors que le tuteur doit être le soutien d’un étranger. Être père est un fait biologique. Être un bon tuteur cependant nécessite des qualités de droiture et de don de soi. Et ce ne sont pas tous les pères qui sont de bons pères.
La famille n’est pas une institution, c’est un réalité biologique: père + mère + enfant(s).
Joseph n’était pas un père de famille, c’était le tuteur de Jésus et l’époux de Marie.
On dit qu’on ne choisi pas ses parents… mais il faut croire que ce ne fût pas le cas pour Jésus… Marie et Joseph furent choisis pour accompagner Jésus vers l’âge adulte. N’est-ce pas le rôle premier de la famille: un lieu équilibré constitué d’un homme et d’une femme accompagnant l’enfant vers l’âge adulte?
Et le mariage dans tout cela? Complètement inutile en principe. Mais comme on vie en société peu évoluée, certain symbole sont nécessaires pour soutenir la faiblesse humaine.
M.Stéphane
Vous dites que le mariage de Joseph et Marie était stérile. Pourtant dans ce mariage il y a un fruit et il y a aussi une harmonie entre ces trois personnes. Ou il y a fruit et harmonie, il y a certainement une fécondité. Qu’en pensez-vous ?
Marcelle
Je suis d’accord avec vous à 100%.
C’est pourquoi je spécifie « d’un point de vue strictement humain ».
Un des but du mariage humain est de procréé. La fécondité ici va bien au-delà d’une vision humaine de la chose…
Je ne comprends pas votre spécification d’une position « d’un point de vue strictement humain ». Voulez-vous dire d’un point de vue athée? d’un point de vue humaniste?
Comme dire que Jésus est un homme qui a fini misérable et cloué sur une planche, et donc qu’il a finalement été un échec?
Je trouve que ça élimine plusieurs éléments du débat.
En réponse à Stéphane, je dirais que bien des unions sont « consommées » et sont pourtant stériles! On les consomme et on les « contraceptive » ! Ce qu’il y manque justement, c’est un mariage, un véritable mariage, qui rend féconds ceux et celles qui le contractent en vérité. En fait, ce que je tire de l’article de M, Rufiange, c’est qu’une véritable fécondité humaine apparaîtra, quand les rapports entre hommes et femmes, seront transformés et virginisés selon le modèle de Marie et de Joseph.
À Stéphane,
Je pense qu’on minimise le concept d’ »humanité », comme si la fécondité d’un mariage humain était comparable à un mariage animal. Quand Dieu a créé l’être « humain » en lui demandant d’être fécond je pense qu’Il ne parlait pas seulement de procréation.
Bonjour Stéphane
Je me suis questionnée sur ce que l’on nomme globalement « le point de vue strictement humain » auquel vous faites allusion. Cela émerge de nos jours comme un point de référence ultime semblant définir la vérité. L’expression est effectivement assez utilisée. Mais que contient-elle? Dans ce cas-ci (Marie, fille-mère, Jésus illégitime et le bon tuteur Joseph qui s’occupe de tout). Ceci n’est pas tant un point de vue qu’une opposition à la révélation qui elle nous dit ref (annonciation à Marie) « L’Esprit-Saint viendra sur toi, la puissance du Très-haut te couvrira, c’est pourquoi celui qui naîtra de toi sera appelé Fils de Dieu » et (annonciation à Joseph) « Ne crains pas de prendre chez toi, Marie ta femme car ce qui est en elle vient de Dieu » La réflexion d’un croyant s’appuie sur la révélation et l’enseignement de l’Église qui a mission de la conserver et transmettre, l’expliquer pour les membres de l’église qui en ont le ministère. Le chrétien s’appuie sur le Credo (Je crois en Dieu) dont la structure est fondamentalement trinitaire et énonce 12 croyances de base de la foi. Ce n’est pas pour rien que lors du baptême d’un nouveau chrétien , lui-même (ou ses parents pour l’éduquer dans ce sens) professe le Credo. Un croyant n’élabore pas sa pensée en dehors de la révélation, sinon il « erre » Le « point de vue strictement humain» comme référence m’a fait penser à l’arbre de la connaissance convoité par les premiers humains. La prétention originelle très lourde de conséquences nous guette toujours. Notre réflexion doit être tirée par en haut (le royaume des cieux et non par le bas) Est-ce à dire que cela restreint notre pensée, au contraire elle est propulsée dans l’abondance dont Dieu veut nous faire part en se révélant. La foi éclaire nos réflexions et nous empêche d’errer.
Heureusement dans votre second commentaire, si je vous comprends bien vous semblez vous dissociez quelque peu de cette conception offensante de la sainte famille. Pour connaitre Joseph, Jésus et Marie, je vous encourage à lire évidemment un incontournable, le catéchisme de l’Église catholique qui explique pour le peuple de Dieu les principaux éléments de base de la révélation. Je vous suggère aussi de relire quelquefois en méditant dans la foi le texte de M. Rufiange. Il y aura toujours des penseurs faisant avancer l’Église, ceux-ci se situent cependant dans le cadre du credo ecclésial.
Bonjour Odélia,
Mon but n’était pas de remettre quoi que ce soit en question mais plutôt d’examiner une situation d’un point de vue sans le côté « religieux » qu’on lui connaît. Si j’étais contemporain de Joseph et cie, comment pourrais-je les décrire « d’un point de vue strictement humain ». Je sais que Joseph est l’époux de Marie, que Joseph n’est pas le père naturel de Jésus et que Marie n’a pas eu d’autres enfants.
J’espère maintenant que vous comprenez mieux ce que j’entends par « point de vue strictement humain ». Ce n’est peut-être pas le bon terme mais en y réfléchissant encore, je n’ai pas trouvé mieux.
Vos commentaires m’amènent à réfléchir sur la définition d’ un être humain. Je le vois comme une personne créée par Dieu, avec un corps et une âme, un bagage génétique légué par les parents et la somme de tout son vécu à ce jour. Ceci forme un tout indissociable qu’on amène avec soi partout où l’on va. Quand on parle d’un point de vue strictement humain, on ne peut pas supprimer le spirituel car il fait partie de son essence, sinon on n’a plus affaire à un être humain?
Joséphine dit à Stéphane,
J’ai lu votre commentaire plusieurs fois et je ne saisis pas dans quel sens il s’adresse au texte de M. Rufiange. Je souligne les éléments qui me font problème de toute façon.
1) « Si on regarde le mariage de Marie et Joseph d’un point de vue strictement humain »
Le mot strictement vous le savez est un adverbe, or, l’adverbe modifie un verbe, un adjectif ou un autre adverbe. Ici, il modifie l’adjectif humain. Ce faisant vous réduisez l’adjectif humain d’une façon ou d’une autre.
Alors, ai-je bien compris en interprétant que vous nous invitez à ne considérer que l’aspect physiologique de l’être humain? La nuance est de taille, n’est-ce pas! Le texte de M. Rufiange traite avant tout, il me semble, de l’aspect grégaire de l’être humain qui implique nécessairement l’organisation en société, plus ou moins perfectionnée selon la différence, par exemple, entre l’organisation sociale chez les girafes et chez l’homme. En ce qui concerne la girafe, l’organisation sociale suit la voie de l’instinct; chez l’homme, elle suit la voie de l’intelligence et appelle INSTITUTION, certains décrets régissant tel aspect de son emprise sur l’homme.
Dans votre texte le mot « Institution » prend un sens péjoratif puisque vous voyez celle-ci comme un palliatif dans une société non évoluée. Qui vous dit que dans une société plus évoluée que la nôtre il n’y aura plus d’Institution et, que par conséquent, l’organisation sociale suivra l’instinct, ou quoi alors? Pouvez-vous le prédire?
2) «… mariage stérile, car selon ce qu’on en sait, il n’a pas été consommé. » Un mariage non consommé n’est pas un mariage.
Attention, vous parlez ici de la loi générale, mais l’histoire est émaillée de cas d’exception comme celui de Marie et de Joseph. Ce serait intéressant d’en faire le relevé s’il n’est pas déjà fait. Ce pourrait être un travail à la mesure de votre talent. Vous expliquez votre point de vue en disant d’une part que le mariage non consommé n’est pas un mariage et d’autre part qu’il est stérile : or, ce qui n’existe pas ne peut être ni stérile ni fécond puisqu’il n’existe pas.
3) «… la « droiture » de Jésus… »
Vous mettez ici le statut de Tuteur du Prince au-dessus de celui du Père du Prince en arguant d’une certaine façon que le rôle du Père est plus facile que celui du Tuteur. Pourtant le statut de Père est beaucoup plus enveloppant que ce que dit Wipikédia du tuteur. N’oubliez pas non plus que le régime de tutelle est aussi une Institution qui n’existera peut-être plus dans une société plus évoluée, car le régime de tutelle est soit un palliatif soit un supplément. Le palliatif ou le supplément ne peut être comparé à la réalité globale de ce à quoi il veut suppléer… le Père a bien d’autres choses à faire que d’enseigner la philosophie ou le politique à sa progéniture, outre la copulation qui prend une mineure partie de son temps.
D’après vous, est-ce que des conjoints qui adoptent des enfants en deviennent les tuteurs conjoints ? Les lois civiles en tout cas le voient tout autrement, il y a des lois régissant la famille et d’autres bien différentes régissant le régime de tutelle.
L’histoire du mariage de Joseph et de Marie dans la Bible ne se résout pas en termes de tuteur et de fille mère avec un fils illégitime sur les bras. Pour commenter ce mariage ou toute autre réalité avec discernement, il faut la situer dans son contexte sinon vous aboutissez à faire de Joseph le tuteur d’un étranger, de Marie une fille mère et de Jésus un fils illégitime. Ce sont des élucubrations que je qualifierais de grossières.
Ah! Quelle affaire! Vive Joseph, ce doit être le patron des tuteurs! Comme le dirait Cyrano de Bergerac : « C’est un peu court, jeune homme! »
N.B. Le tuteur d’un prince doit recevoir des gages, j’imagine? À votre désavantage pour la compréhension de la chose, Wikipédia ne l’a pas mentionné?
4) « La « droiture » de Jésus a été soutenue par Joseph. Il est pas mal plus facile d’être père que tuteur. »
Oui, en quoi? Vous situez la différence en plaisirs de la chair. Vous les estimez très hautement. Sachez qu’un père a bien d’autre chose à faire que de copuler! En fait, la paternité est une responsabilité qui ne peut être résiliée même après l’âge de la copulation, alors que la tutelle peut prendre fin au souhait du tuteur ou bien des ayant droit advenant le cas de leur insatisfaction à l’égard du tuteur; il n’y a pas seulement de bons tuteurs, vous idéalisez vraiment votre point de vue sur le tuteur, et sans limite.
5) « La famille n’est pas une institution, c’est un réalité biologique… »
Ce n’est pas parce qu’il y a une réalité biologique qu’il n’y a pas institution, c’est une réalité biologique qui a été institutionnalisée.
6) « On dit qu’on ne choisi pas ses parents… mais il faut croire que ce ne fût pas le cas pour Jésus… »
Il s’agit ici plutôt d’une lapalissade que d’un « qu’en dira-t-on », quelle force d’argument!
Jésus a-t-il choisi ses parents et ses grands-parents? A-t-il choisi d’être descendant de David? Vous dîtes qu’ils ont été choisis, par qui s’il vous plaît? Remarquez que les parents ne choisissent pas non plus leurs enfants. Dans tel cas, on serait sur une autre planète. Outre cette boutade, on peut ajouter que les parents n’ont pas le choix de leurs enfants mais que le tuteur a le choix du sujet pour lequel il cautionne; c’est quand même un avantage significatif, les parents eux « doivent faire avec ».
7) « N’est-ce pas le rôle premier de la famille : un lieu équilibré constitué d’un homme et d’une femme accompagnant l’enfant vers l’âge adulte. »
Qui vous a dit que Marie, Joseph et Jésus étaient un ensemble déséquilibré? La famille par définition n’est pas nécessairement un lieu équilibré; vous n’avez connu que des familles déséquilibrées? Vous n’avez pas fait le tour du jardin!!!
8) « Et le mariage en tout cela? Complètement inutile en principe. »
Le mariage, la famille, le régime de tutelle sont tous des institutions et ces institutions sont l’apanage de la civilisation présente. Encore une fois, qui vous dit que dans un avenir où l’homme sera plus évolué il n’y aura plus d’institutions; on revient à la loi naturelle quoi? Qu’attendez-vous de l’avenir? Qu’elle bannisse le passé et recommence à zéro?
Adieu, Stéphane.
À Joséphine,
Je tiens à vous remercier car votre réponse aux différents commentaires ci-haut m’ont fait comprendre que les mots ont leurs sens et leurs fonctions et qu’il est important de bien en saisir la portée afin d’exprimer clairement notre pensée, ce qui n’est pas toujours facile (dans mon cas, du moins!). Je n’avais jamais vraiment porté attention, entre autres, à la fonction de l’adverbe dans une phrase, ne pensant pas que la nuance qu’il apportait avait autant d’importance. Vous m’avez fait découvrir cet aspect et fait voir qu’il est important de discerner la vérité de ce qu’on cherche à exprimer.
M. Rufiange:
Merci aussi pour vos explications quant aux différents termes hébreux utilisés dans son texte, suite aux commentaires reçus de quelques-uns. Cela m’ aussi permis de saisir une dimension, une réalité plus englobante des termes et d’en comprendre un peu plus le message.
M.Rufiange,
Je suis bien d’accord que Joseph et Marie devraient être plus présents dans la vie de l’Eglise, il y a en Joseph, Marie et Jésus un dynamisme qui revitaliserait l’Eglise, ils incarnent la relation qui existe dans la Trinité. Homme et femme ont été créés à sa ressemblance de la Trinité, donc nous devons tendre à vivre dans cette mouvance.
J’aimerais que vous expliquiez quelques termes utilisés dans votre texte:
mayim…
shekina
la connaissance de Tov et Ra
Merci
Merci de votre commentaire Lucie et aussi de vos demandes d’éclaircissement.
Mayim, formé par les lettres hebraïques MYM, c’est « les eaux ». Le nom de Mariam en hébreu est MRYM. Ces mots peuvent être vus dans un rapport étroit; Mariam et mayim riment…
La shekina. Votre question m’a poussé à rephraser car il pouvait y avoir confusion. La shekina, c’est la présence de Dieu manifestée par la nuée dans Ex 40, 34. C’est aussi la présence de Dieu dans le temple.
La connaissance de tov et ra est généralement traduit « connaissance du bien et du mal ». Comme cette traduction pose l’éternelle question du mal comme originant de Dieu, je préférais ici utiliser les mots hébreux pour laisser ouvertes les interprétations.
Merci de votre réponse rapide à Lucie et de vos éclaircissement.
J’aimerais en savoir plus sur « Tov » et « Ra ». Pourriez-vous nous en dire plus? Pourquoi ces mots ont-ils universellement été traduits par « connaissance du bien et du mal »?
Vous mettez aussi une emphase sur le mot « FRUIT » dans la section sur Ioseph. Pourquoi cette emphase?
Merci.
À propos de « Tov » et « Ra ». La rubrique maîtresse bien/mal semble s’imposer comme traduction de « Tov » et « Ra » parce qu’elle correspond à notre expérience quotidienne. Il est en effet difficile d’interpréter la violence, les crimes et toutes autres formes de défectuosités de l’expérience humaine sans référence à la notion de mal. Par ailleurs, la question se pose : si Dieu conseille à l’Humain de ne pas consommer du fruit d’un arbre de la connaissance du bien et du mal, cela implique l’existence du mal comme préalable à la chute, faisant remonter celui-ci à sa source logique, c’est-à-dire Dieu lui-même. Or Dieu ne peut pas être la source du mal. Donc, la connaissance de « Tov » et « Ra » réfère à une réalité qui est DEVENUE la connaissance du bien et du mal AU MOMENT de la désobéissance humaine. « Tov » et « Ra », du point de vue de Dieu, expriment un niveau de réalité qui lui est propre, essentiellement une prérogative divine, innaccessible à l’être créé.
Je reviendrai sur la question du Fruit un peu plus tard.
Merci de vos explications M.Rufiange.
Vous dites que le mal est arrivé au moment de la désobéissance humaine. Le mal n’a t-il pas commencé quand Lucifer (et certains anges) a refusé de se soumettre à Dieu (non serviam)?
Concernant la shekina (la présence de Dieu), cela me fait entrevoir la prière du « Je te salue Marie » d’une nouvelle manière. Dans « Le Seigneur est avec toi » et « Marie, Mère de Dieu », je vois Marie remplie de la présence de Dieu, le tabernacle vivant de la divinité… Wow.
Re-boujour Carl. Votre question à propos de l’emphase sur le mot fruit nécessitant une réponse plus élaborée que le cadre permis dans un commentaire, j’ai décidé d’en faire une nouvelle entrée, intitulée « Le Fruit« , dans l’onglet « Réflexions« .
Merci de votre patience.
En poursuivant ma réflexion, je constate que la vie publique de Jésus a commencé lors d’un mariage, soit, les Noces de Cana. Ne mésestime-t-on pas la portée symbolique d’un tel événement? Jésus, obéissant non pas à sa mère, mais à la Femme, qui elle-même recommande de lui obéir (« Faites tout ce qu’il vous dira, ») change l’eau en vin nouveau, signe de la fête, signe d’une fécondité nouvelle. Je trouve cela très significatif.
Je me suis retrouvée à l’Église St-Joseph pour la célébration de la nouvelle année! J’ai pu aller communier près de la crèche, et, m’avançant vers ce lieu, ayant bien sûr à l’esprit que nous fêtions Marie, Mère de Dieu, mon attention fut attirée par la présence active de Joseph dans la crèche ou plutôt dans la sainte famille. Je voyais Joseph contemplant émerveillé, « Marie Mère de Dieu », mystère auquel il est si profondément participant et uni. Bien sûr, qui mieux que Joseph pourrait fêter Marie Mère de Dieu? Alors j’ai compris que je ne pourrais mieux m’approcher du mystère de Marie mère de Jésus, Fils de Dieu, que par Joseph, puisqu’il lui est intimement uni par le mariage, prenant Marie chez lui, donnant le nom de Jésus au Sauveur. Il me revint à l’esprit certains évènements mettant particulièrement son action en évidence. «Prends l’enfant et sa mère et fuis en Égypte car on cherche à le faire périr». Nous allons à Jésus par Marie (Monfort), car Jésus est toujours uni à Marie, mais ces derniers sont toujours unis à Joseph, qui protège, garde, défend, donne maison. Ceci a une grande portée pour tout baptisé… Mon année 2013 commence avec Joseph, je dirais même que ma dévotion envers Joseph prend un tournant, déjà je le prie davantage, je le trouve « inséparable » du mystère de Noël, de Marie et de Jésus, du dynamisme de l’Église. L’Église a eu particulièrement recours à Joseph, lors de grands dangers (un autre Joseph, de l’Ancien Testament, sauva le peuple d’Israël de la famine), Joseph sauve Jésus et Marie de la menace d’Hérode, et certes on pourrait citer plusieurs faits de l’histoire de l’Église. Joseph protecteur de l’Église universelle, de chaque baptisé, protège-nous de tous périls, afin que nous réalisions la volonté de Dieu sur notre temps.
M.Rufiange
Vous avez parlé de vision symétrique du rapport homme-femme, et de vision asymétrique, serait-il possible d’expliciter davantage les réalités sous-entendues par ces termes ?
Bonjour M.Rufiange,
J’ai toujours beaucoup de plaisir à vous lire. Je retiens particulièrement de cette lecture les 3 éléments suivants:
– « L’ange, donc. Le messager de Dieu, son agent, est celui qui procure les moyens de la consommation de mariage. »
– « Lorsque Mariam dit: «Je ne connais pas d’homme», elle dit en même temps: Je ne suis pas dans la dynamique désir/domination. Je suis vierge. »
-« Ce que Dieu a uni, l’homme ne doit point le séparer! »
Peut-0n alors conclure qu’un mariage fructueux et durable se doit d’être vierge (i-e, pas dans une dynamique de désir/domination) ?
Bonjour Stéphane,
Je vous remercie de votre patience. Votre question est importante et je ne pouvais pas, encore une fois, répondre facilement dans le cadre d’un commentaire. J’ai donc publié un texte intitulé «Almah et Elem ou le vecteur de la virginité» dans la section «Essai-Réflexions» dans lequel j’essaie (le mot est approprié) de présenter des réflexions qui me sont venues au cours du temps, certaines au tout début de mes études théologiques et d’autres très récemment.
Bonjour M. Rufiange,
Je trouve que vous prenez vraiment à coeur de répondre aux personnes qui vous font des commentaires. J’ai lu votre article « Almah et Elem » je l’ai non seulement lu mais je l’ai imprimé, car il y a beaucoup à méditer sur le sujet et je crois qu’il faut le relire plusieurs fois à la lueur de l’Esprit Saint pour bien comprendre tout ce qui a été écrit.
Merci de nous partager vos réflexions!