Sors Abraham, viens compter les étoiles!
La main de Dieu multiplie tes enfants
Ils étaient morts, se desséchaient leurs moelles,
Cachés en lui, ils brillent au firmament.
Au grand matin, la poussière tressaille
Un vent de vie a soufflé sur leurs os.
«Rapportez-vous du poisson dans vos mailles?»
Dit une voix, qui plane sur les eaux.
Tout étonnés, nous n’osons l’un vers l’autre
Laisser jaillir cette joie qui nous tient.
Te croyons-nous vraiment parmi les nôtres,
Toi que jamais l’on vit rougir des tiens?
La chair a vu fleurir sa destinée
Et contemplé la paix sise à côté.
Que plongent à fond nos racines renées
Au vif courant d’ancienne nouveauté.
Voyez chez Jean le foyer d’incendie
Qui aplanit les chemins de l’Esprit.
Voyez ces gens rassemblés qui mendient
Le souvenir de tout ce qu’il a dit.
Attendez là l’inviolable refuge,
Secours promis au cri des précurseurs
Déversement d’un onctueux déluge
Intime ami, le fameux défenseur.
Marc Paré