Le chant de l’aube a traversé la ville,
Bientôt le jour témoignera
Au procès de la Lumière.
Brebis ne trouvent plus les eaux tranquilles,
L’enfer a brûlé les prés gras
Et voilé de peine amère
Le cœur de Pierre.
Vers qui aller maintenant qu’est renié
Le Verbe de vie éternelle?
L’Époux nous est enlevé,
Il dispute seul le combat plénier.
La chair ne soutint pas l’appel
Un sommeil a pétrifié
Le cœur de Pierre.
Aux portes du palais, veille d’amour
Innocence percée du glaive
Femme criblée de douleurs
Commencement du perpétuel secours.
Elle assèche les larmes d’Ève
Et ranime la vigueur
Du cœur de Pierre.
Pâque de Jésus, temps de fondation,
D’abnégation et de courage,
Viens pénétrer nos esprits.
Déploie l’universelle inondation,
Et vos sublimes témoignages
Auront peut-être attendri
Nos cœurs de pierre.
Marc Paré