Encore allongé sur ma couche
Les yeux voilés d’écran de chair
Soudain tiré d’un univers :
Je pense à toi.
En moi ta parole a fait mouche
Et ramolli l’écrin de pierre
Qui de nouveau se donne au Père
En attente à Sion.
La route serait bien trop longue
Si je manquais au rendez-vous
Si je n’avais un avant-goût
Auprès de toi.
Sur tes traces mon pas s’allonge;
Tu me mènes parmi les loups,
Sur un chemin marqué de clous,
Qu’on aime tant à Sion!
Mets à mes pensées continence
Au règne animal un collier;
Accepte un nouvel écolier
Confié à toi.
Il implore ta gouvernance
Comme le choix sûr d’une alliée
Comme le plus doux des béliers
Pour vaincre tentation.
Délivre-moi de mon emprise
Acquise à prix de subversion;
Saisis la furtive attention
Tournée vers toi.
Au soir, je bénis ma bêtise
Cause de mon aspiration
À fixer au temps de moisson
Mon humble tente à Sion.
Marc Paré
Je me joins à votre prière, une prière à renouveller à chaque jour. Comme nous demandons le pain quotidien, qu’il soit aussi ainsi pour la gouvernance de l’Esprit sur notre route vers Sion.