Jésus, voici venue ton heure
Le temps de glorifier son Nom
Chevalier dressé sur l’ânon
Comment consoler Dieu qui pleure?
Tu n’as pu garder ta nichée
Petits aveuglés, égaillés.
Tu voulais tant les égayer
Du gazouillis des hauts perchés.
Tu connais le prix du voyage.
Jusqu’ici nous t’avons suivi,
Mais qui verrait la voie de vie
Si tu ne frayais le passage?
Ton cœur bat l’exquise prière;
Au bout du pavé des manteaux
Se resserre déjà l’étau
De l’inimitié meurtrière.
Souviens-toi de ceux qui t’espèrent,
Du troupeau qui connaît ta voix.
Il chemine en petit convoi,
Mêlant son chant au cri des pierres.
Marc Paré